Histoire de l’éclairage pré - électrique
L'éclairage dans la préhistoire
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La torche émerge dès que l’homme peut produire le feu à volonté. Le bois le plus utilisé semble être le genévrier qui donne une lumière vive, sans pour autant émettre de fumée Avantage : On la tient bien lors des déplacements. Inconvénient: Elle éblouit et elle nécessite d'être tenue à la main en marchant. |
L'éclairage dans l'antiquité
C'est durant l'antiquité que l'utilisation des torches vit son apogée. A cette période, la torche connait de nombreuses améliorations qui visent à augmenter son pouvoir éclairant (ex. Un linge était préalablement imbibé d'un liquide obtenu en mélangeant dans un chaudron du souffre, du salpêtre et des produits tirés de résines était attaché au bâton de bois. Le flambeau est, soit accroché au mur, parfois posé dans une "coupe" au sol.
A l’intérieur, Grecs et Romains utilisaient, pour des raisons de sécurité, exclusivement les lampes à huile. Le combustible qui alimentait la mèche était de l’huile d’olive. La flamme produite était bleue et très peu fuligineuse. Avec une quantité raisonnable d’huile, les romains pouvaient s’éclairer pendant plus de deux heures avec une lumière plus intense que celle d’une bougie
A l’intérieur, Grecs et Romains utilisaient, pour des raisons de sécurité, exclusivement les lampes à huile. Le combustible qui alimentait la mèche était de l’huile d’olive. La flamme produite était bleue et très peu fuligineuse. Avec une quantité raisonnable d’huile, les romains pouvaient s’éclairer pendant plus de deux heures avec une lumière plus intense que celle d’une bougie
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Reconstitution de l'évolution
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Il subsiste de multiples lampes datant de cette époque, la gamme allant des simples lumignons en terre aux lampes en bronze –parfois en or– de riches demeures patriciennes. Ces objets constituaient, en effet, un élément important de la civilisation antique. Les décors étaient très soignés et on trouve des visages humains, des scènes de cirques ou de combats de gladiateurs, des dieux, des cènes de la vie, des têtes d'animaux
L'éclairage au moyen-âge
Au Moyen Age, l'éclairage de la maison est de mauvaise qualité et fait courir le risque d'incendies. Il était souvent rare. Par soucis d'économie, on contente de la lumière produite par le foyer pour les veillées. Sinon, pour créer un peu de lumière, on utilise On utilise aussi la chandelle (en suif) et la bougie (en cire).
Les lampes à huile traversent les âges. Seules les matières changent. En terre cuite chez les gens du peuple et dans les campagnes, elles sont en bronze chez les bourgeois et les seigneurs. On voit aussi apparaître des lampes en fer battu formées par une coupelle suspendue à une longue tige munie d'un crochet.
Les lampes à huile traversent les âges. Seules les matières changent. En terre cuite chez les gens du peuple et dans les campagnes, elles sont en bronze chez les bourgeois et les seigneurs. On voit aussi apparaître des lampes en fer battu formées par une coupelle suspendue à une longue tige munie d'un crochet.
L'éclairage au seizième et dix-septième siècle
Pas de grandes nouveautés concernant l'éclairage. Dans les villes, c'est la bougie de cire dans la haute bourgeoisie qui, vu le prix, peut se le permettre ; pour le peuple cela reste la chandelle de suif. Dans les campagnes, c'est toujours la lampe à huile primitive qui éclaire fort mal qui est utilisée.
La forme ne change pratiquement pas. Les seules améliorations seront le système de récupération par double godet de l'huile qui goutte, ou encore l'inclinaison possible par un système de vis ou de crémaillère qui permet de pencher le réservoir lorsque le niveau de l'huile baisse.
La forme ne change pratiquement pas. Les seules améliorations seront le système de récupération par double godet de l'huile qui goutte, ou encore l'inclinaison possible par un système de vis ou de crémaillère qui permet de pencher le réservoir lorsque le niveau de l'huile baisse.
L'éclairage au dix huitième et dix-neuvième siècle
L’éclairage à huile
C’est la révolution aussi bien chez les lampes à huile que dans l'éclairage à la chandelle. Les sciences font des progrès énormes et trouvent des applications dans de nombreux domaines. L'éclairage n'est pas en reste.
Lampe à huile primitives
Elles subsistent toujours comme éclairage unique dans un grand nombre de familles pauvres, dans la paysannerie essentiellement. Elles portent le nom de Chaleil dans le Poitou ou encore de Crasset ou de Caléo. Les huiles utilisées sont l'oeillette, extraite du coquelicot, l'huile de colza ou de noix selon les régions.
Ces lampes ne disparaitront définitivement que lorsque l'électricité apparaitra
Ces lampes ne disparaitront définitivement que lorsque l'électricité apparaitra
Lampes à huile primitives
Lampe à huile élaborées
L'importation du coton et son utilisation dans les mèches sous une forme tissée; les huiles de plus en plus pures, parfois aromatisées, font que la combustion s'améliore : la lumière augmente et la fumée produite diminue. Les inventions se succèdent et les progrès sont grands. Vers 1780 Joseph Louis Proust (chimiste français) invente le réservoir latéral et le niveau constant pour une arrivée régulière de l'huile. En 1782
Guillaume Carcel, horloger français, qui invente en 1800 une lampe dont le pied comporte un système d'horlogerie actionnant une pompe qui fait monter l'huile vers le bec. Le porte verre est mobile et la hauteur du coude laisse passer plus de lumière. Cette lampe délicate et chère ne sera utilisée que chez les gens les plus fortunés
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En 1820 apparaît la lampe sinombre (du latin, sans ombre) de PHILIPS : le réservoir en forme d'anneau creux entoure le bec et supporte un abat-jour. L'huile coule vers la mèche avec un débit suffisamment important pour assurer une bonne combustion. A cause de son réservoir qui masque en partie la lumière autour de la lampe, on trouvera surtout ce type d'éclairage aux plafonds et sur les bureaux. Mais son réservoir est plat et non torique, ce qui fait que le débit de l'huile (toujours au même niveau, à quelques millimètres près) est constant, et que l'immense ombre du réservoir disparaît.
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Puis arrive la lampe à modérateur. Elle utilise une simple astuce : le tube dans lequel circule l'huile est de faible diamètre et, de plus, mobile et solidaire du piston. Il contient une aiguille fine (le modérateur) qui a un rôle de régulateur de débit : le réservoir est plein, le tuyau appuie sur le modérateur et l'huile a du mal à passer ; le réservoir est presque vide : le tube est presque libéré et l'huile qui ne subit plus de pression coule plus facilement.
En métal, en opaline ou en porcelaine les lampes à modérateur disposaient de deux clefs : une ronde qui règle la mèche et une autre, très souvent joliment décorée, qui actionne une crémaillère pour faire remonter le piston au dessus de l'huile.
L'éclairage au gaz
C'est au dix-septième siècle que l'anglais James CLAYTON découvre, en distillant de la houille, un gaz inflammable et très éclairant mais cette découverte ne connait pas de suite. Le gaz apparait plutôt comme un déchet dont on se débarrasse en le brulant dans des torchères. Seul le goudron, obtenu par cette même distillation avait de la valeur, pour la marine en particulier....
Il faudra attendre 1799 pour que le français Philippe LEBON, ingénieur et professeur de mécanique, s'intéresse au gaz issu de la distillation du bois dans un but d'éclairage et de chauffage. Il sera considéré comme l'inventeur de l'éclairage au gaz.
Vers 1797, un anglais, qui connaissait les travaux de LEBON, du nom de MURDOCH, va se pencher sur le même problème de la distillation mais d'un autre produit : la houille. Il réussit, lui aussi, à isoler un gaz riche, en plus du goudron et du coke. Ce dernier étant le résidu de la distillation.
La revente de ce coke couvre tous les frais de la distillation et c'est pourquoi Murdock se tourne non pas vers les particuliers mais vers les industriels pour leur proposer son éclairage.
Les becs vont se perfectionner avec tous le même but : la flamme la plus lumineuse pour la plus économique. Toutes les connaissances scientifiques y passent : l'oxygénation de la combustion, l'isolation thermique ou au contraire l'utilisation de la chaleur, les débits variables, l'utilisation d'additifs... Vers 1885, l'utilisation des becs à incandescence se généralise.
Il faudra attendre 1799 pour que le français Philippe LEBON, ingénieur et professeur de mécanique, s'intéresse au gaz issu de la distillation du bois dans un but d'éclairage et de chauffage. Il sera considéré comme l'inventeur de l'éclairage au gaz.
Vers 1797, un anglais, qui connaissait les travaux de LEBON, du nom de MURDOCH, va se pencher sur le même problème de la distillation mais d'un autre produit : la houille. Il réussit, lui aussi, à isoler un gaz riche, en plus du goudron et du coke. Ce dernier étant le résidu de la distillation.
La revente de ce coke couvre tous les frais de la distillation et c'est pourquoi Murdock se tourne non pas vers les particuliers mais vers les industriels pour leur proposer son éclairage.
Les becs vont se perfectionner avec tous le même but : la flamme la plus lumineuse pour la plus économique. Toutes les connaissances scientifiques y passent : l'oxygénation de la combustion, l'isolation thermique ou au contraire l'utilisation de la chaleur, les débits variables, l'utilisation d'additifs... Vers 1885, l'utilisation des becs à incandescence se généralise.
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C'est par le bec que le gaz s'échappe avant de s'enflammer. D'où l'importance de cette petite pièce qui va décider de la qualité de la flamme donc de la lumière émise et donc de l'éclairage...Le premier bec est certainement un simple petit trou d'épingle mais très vite on voit arriver les becs à flamme dite de papillon
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Les becs Bengel reprennent le principe des becs Argand des lampes à huile (à double courant d'air). la mèche est remplacée par une petite couronne (métal ou stéatite -silicate de magnésium) percée d'une multitude de petits trous. La stéatite est souvent choisie car c'est un très bon isolant thermique et donc réduit l'échauffement. C'est un bec à flamme circulaire
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A partir de 1900, la pression avec laquelle le gaz arrive au bec devient suffisante pour qu'on puisse les inverser. La lumière sera diffusée vers le bas et les parties métalliques ne gêneront plus. La forme du manchon prend la forme d'une sphère qui permet un éclairage multidirectionnel.
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Citons aussi les becs Auer qui à eux seuls rempliraient plusieurs pages tant cet industriel allemand était inventif et performant.
Le principe nouveau appliqué est le suivant : ce n'est plus la flamme qui éclaire. Le gaz chauffe un manchon qui monte en température jusqu'à devenir incandescent et produire ainsi la lumière attendue. |
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A partir de 1900, la pression avec laquelle le gaz arrive au bec devient suffisante pour qu'on puisse les inverser. La lumière sera diffusée vers le bas et les parties métalliques ne gêneront plus. La forme du manchon prend la forme d'une sphère qui permet un éclairage multidirectionnel.
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Tout se terminera par une guerre. Une guerre avec un ennemi qui vient de naître et qui apporte en plus du confort une sécurité non négligeable. Une guerre dont on connait d'avance le gagnant, du moins en ce qui concerne l'éclairage : l'électricité. Si les villes profitent de cet éclairage nouveau qui fait reculer un peu l'insécurité, il y a aussi quelqu'un d'autre qui en profite et ce à plus d'un titre : le patronat. En effet, les ateliers sont eux aussi éclairés, et pour les ouvriers, ce n'est pas une bonne nouvelle, car à partir de cette période, les usines peuvent fonctionner nuit et jour. La durée de travail augmente. Ce fut le début du travail de nuit
Si le gaz envahit les villes, le milieu rural, non approvisionné par ce carburant se tourne vers le pétrole et ses dérivés. C'est vers 1860 qu'apparaît le pétrole lampant (ou huile de pétrole). Beaucoup plus fluide et inflammable que les huiles, il va rapidement imposer la simplicité d'utilisation. Avec lui, pas de mécanisme ou de ressort modérateur : la mèche trempe dans le réservoir et le pétrole monte par capillarité naturelle dans le brûleur.
Sur le thème de l'oxygénation de la combustion, on verra apparaître divers systèmes de becs à disque. Dans le bec matador, la flamme est évasée par un disque placé au dessus d'elle et y gagne en luminosité.
Aux USA, pays du pétrole, on utilise un autre genre de bec : le bec duplex. Deux mèches plates sont montées en parallèle dans une cheminée de verre bombée comme une poire. Le bec américain peut ne comporter qu'une seule mèche plate.
Certains becs, à petite mèche plate, utilise un déflecteur en porcelaine autour de la flamme pour lui donner une forme évasée qui permet de se passer de verre. Ce genre de bec sera surtout utilisé dans tout ce qui est lanterne.
Sur le thème de l'oxygénation de la combustion, on verra apparaître divers systèmes de becs à disque. Dans le bec matador, la flamme est évasée par un disque placé au dessus d'elle et y gagne en luminosité.
Aux USA, pays du pétrole, on utilise un autre genre de bec : le bec duplex. Deux mèches plates sont montées en parallèle dans une cheminée de verre bombée comme une poire. Le bec américain peut ne comporter qu'une seule mèche plate.
Certains becs, à petite mèche plate, utilise un déflecteur en porcelaine autour de la flamme pour lui donner une forme évasée qui permet de se passer de verre. Ce genre de bec sera surtout utilisé dans tout ce qui est lanterne.
Bec Barton
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Bec Duplex
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Bec Sébastien
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L'essence est un produit issu de la distillation du pétrole lui aussi. Comme le prix de ce dernier est extrêmement bas, on tentera de fabriquer des lampes dont le réservoir n'est qu'une grosse éponge absorbant toute l'essence et évitant (en principe) tout risque d'explosion. Ce mode d’éclairage est très peu utilisé au départ car parfois dangereux.
En 1884, Charles Pigeon dépose le brevet de sa lampe "borne standard" : la mèche est pleine et enfermée dans un tube. Le bec est étanche et vissé sur un réservoir rempli de rondelles de feutre. La sécurité est totale, même si l'on tient la lampe à l'envers. Les lampes Pigeon sont fabriqués dans des modèles nombreux et différents mais ces lampes à essence ne peuvent rivaliser avec les lampes à pétrole ou à gaz en ce qui concerne la qualité de la lumière émise.
Elles seront surtout utilisées pour les déplacements ou en cas de lumière d'appoint pour la lecture ou l'ouvrage surtout par soucis d'économie car elles sont loin d'être gourmandes comme le sont les lampes à pétrole
En 1884, Charles Pigeon dépose le brevet de sa lampe "borne standard" : la mèche est pleine et enfermée dans un tube. Le bec est étanche et vissé sur un réservoir rempli de rondelles de feutre. La sécurité est totale, même si l'on tient la lampe à l'envers. Les lampes Pigeon sont fabriqués dans des modèles nombreux et différents mais ces lampes à essence ne peuvent rivaliser avec les lampes à pétrole ou à gaz en ce qui concerne la qualité de la lumière émise.
Elles seront surtout utilisées pour les déplacements ou en cas de lumière d'appoint pour la lecture ou l'ouvrage surtout par soucis d'économie car elles sont loin d'être gourmandes comme le sont les lampes à pétrole
Lampes à essence